« Y en a juste pour deux minutes ! »

Nous avions changé d’opérateur internet au boulot il y a quelques années, sans doute pour faire des économies j’imagine.
Cette année, on nous a annoncé que nous allions à nouveau changer… pour revenir à notre opérateur initial (un choix qui pour ma part ne me dérange pas, mais pourquoi avoir voulu changer au départ ?).
L’opération était censée être très simple, le technicien se pointe, change un truc dans l’armoire téléphonique de l’usine, vérifie que ça fonctionne bien, et s’en va. Et de toutes façons, l’informaticien du siège devait venir aussi pour contrôler le bon déroulement des opérations, et aider à un éventuel débogage.
Sauf que ce matin, ledit informaticien m’a appelé pour me prévenir qu’il ne pourrait pas venir, et que ça serait à moi de m’en occuper (ce qui signifie qu’on oublie la phase de débogage, vu que ces histoires de réseaux et de téléphonie dépassent mes maigres capacités en la matière). Tout en m’assurant que ça ne durerait vraiment pas longtemps (ce qui était heureux, vu qu’on était en sous-effectif cet aprème).
Le technicien s’est pointé une demi-heure en avance, mais ça m’arrangeait, car je n’avais que vingt minutes à lui accorder avant de devoir retourner sur mon poste dans l’usine, et il arrivait pile au moment où je pouvais quitter ledit poste.
Sauf que bien entendu, une fois la manipe faite dans l’armoire téléphonique… plus rien ne fonctionnait.
Et que les deux minutes que devait durer l’opération se sont transformées en une heure : bien au delà du temps que je pouvais me permettre de passer hors chaîne…
Heureusement que mes collègues se sont arrangées pour gérer les urgences pendant tout ce temps perdu à poireauter devant des bécanes en rade.
Mais j’ai bien précisé à notre informaticien que la prochaine fois qu’il ne pouvait pas se déplacer, il reporte le rendez-vous. Cette fois ça s’est relativement bien passé car la situation était calme dans l’usine, mais s’il y avait eu une merde, ce qui arrive quand même relativement fréquemment, ça n’aurait pas été la même chanson…

Anecdote : le technicien, s’avouant dépassé par la situation, a dû se résoudre à appeler son propre service technique. Et son collègue, et qui en a chié à l’aider à résoudre le problème (qui j’en ai l’impression s’est simplement résolu tout seul au bout d’un certain temps) a proféré un certain nombre de jurons au téléphone, que j’ai fort bien entendus. Et comme je faisais remarquer au gars présent sur place, histoire de détendre un peu l’atmosphère, qu’il devrait préciser à son collègue qu’il avait mis le haut-parleur, il m’a rétorqué que c’était « du vocabulaire technique ». Ce qui aura eu au moins le mérite de m’amuser un instant.

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