Procrastination managériale

Je serai en vacances dans un poil plus de trois semaines.
Mon actuel suppléant sera en arrêt à ce moment là (et donc, dans l’incapacité d’assurer mon remplacement). On le sait depuis août, et j’avais bien signalé le problème à l’époque (sans avoir la moindre réponse, ni de ma hiérarchie, ni de la directrice, ni des ressources humaines).
Il y a dix jours, la direction avait commencé très légèrement à se pencher sur le sujet, en envisageant de faire à nouveau appel (et peut-être de façon durable) à mes anciens suppléants (une solution à laquelle je suis très fortement favorable).
Il y a huit jours, je les avais relancés par courriel pour qu’ils s’en occupent sans traîner.
Hier matin, j’ai eu la chef de service au téléphone pour une toute autre raison (en gros, me poser des questions auxquelles j’avais déjà répondu par un courriel datant du 17 septembre dernier). Abordant le sujet de l’ordre du jour de la réunion qui est prévue au siège la semaine prochaine, elle me demande si j’ai des choses à y ajouter. Je lui rappelle donc le problème, en insistant sur le fait que mes vacances approchent à grand pas (et là, à ma légère stupéfaction, elle m’a demandé quand je souhaitais les prendre, sachant que 1°) tous mes congés sont indiqués dans un tableau des absences des cadres sur le serveur de la boutique, tableau tenu à sa demande et que j’ai dûment rempli pour ce qui me concerne, 2°) mes demandes de congés sont posées dans le logiciel de gestion du temps de travail de la boîte, où elle peut les visualiser facilement en tant que chef de service, et 3°) elle devrait d’autant plus être au courant qu’elle me les a elle-même validées sur ledit logiciel).
Je passe sur l’amusante réaction : « C’est vous qui les appelez, ou c’est nous ? ». J’ai fait remarquer que dans l’affaire, je n’étais ni décideur, ni payeur, et que c’était quand même la moindre des choses qu’ils se prennent un peu par la main et fassent face à leurs responsabilités, surtout vue la façon pour le moins cavalière dont ils les avaient mis dehors il y a deux ans, sans aucune communication. Et à sa demande, je lui ai donc communiqué leur numéro de téléphone professionnel (numéro qu’ils ont déjà, bien entendu, de même que le numéro personnel de mon suppléant le plus ancien, que je ne lui ai pas donné, puisque c’est un numéro personnel).
Tout à l’heure, j’ai appelé mon ancien (et je l’espère, bientôt nouveau) suppléant, pour savoir ce qu’ils s’étaient dit. Pour apprendre qu’il n’avait toujours pas été contacté. Et que pour ce qui est de mes vacances de novembre, ça risquait d’être chaud, pasqu’il faut aussi qu’ils s’organisent pour gérer le reste de leur activité professionnelle (ce qui est normal).
Je pense que la semaine prochaine, je vais apprendre en réunion que le siège n’a toujours pas bougé.
Et je sens bien que l’affaire va capoter, au moins pour novembre. Ce qui ne me rend pas énormément optimiste pour la suite ; ni d’ailleurs pour la résolution du problème.
Mais l’essentiel est sauf : mes congés ont été validés, donc le siège n’a plus qu’à se démerder pour trouver une solution. Je sens bien que ce sont des cadres du siège qui vont venir (et faire encore des conneries qu’il me faudra rattraper à mon retour…).
Je n’en suis pas moins effaré (voire un peu effrayé) d’une telle incurie… Je ne sais pas ce qu’ils prennent au siège, mais ça doit vraiment être de la bonne.

Ce contenu a été publié dans On n'a pas des métiers faciles. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *