The Assassin
(2016)
Film taïwanais basé sur un récit du folklore chinois (avec lequel il prend pas mal de libertés)Pour commencer, je me demande encore une fois pourquoi un film en chinois porte « en français » un titre en anglais : ç’aurait été si difficile que ça de l’appeler, je sais pas moi, L’assassin, par exemple ? Ça n’a rien à voir avec le contenu du film, mais ça me gonfle profondément.
C’est l’histoire d’une jeune femme, Yinniang, autrefois (quand elle n’était qu’une enfant) fiancée au (alors futur) gouverneur de la province frontalière de Weibo (sous la dynastie des Tang) ; mais finalement on a fait faire au type un mariage plus intéressant politiquement, et Yinniang a été envoyée chez une nonne qui l’a formée aux arts martiaux. Elle revient avec pour mission d’assassiner le gouverneur.
Tout ça nous donne un film lent, trrrès lent. Contemplatif, peut-être, d’autant qu’il y a relativement peu de dialogue (et même de musique). Peu accessible, voire hermétique. Abscons. Ennuyeux. Je me suis fait chier. En plus, il y a pas mal d’éléments qui apparaissent et semblent importants, mais restent inexpliqués. Et la façon dont le film est monté (une alternance de séquences plus ou moins décousue) ne facilite pas la tâche du spectateur.
Quelqu’un qui s’y connaitrait mieux que moi en matière chinoise en retirerait probablement un peu plus. Mais en l’état, je vous le déconseille.
Ceux qui l’ont apprécié me diront peut-être que c’est un film qui se mérite ; mais je ne suis pas assez méritant.
(film vu par la faute de Gianni, qui a un avis très différent du mien)
« Ceux qui l’ont apprécié me diront peut-être que c’est un film qui se mérite ; mais je ne suis pas assez méritant. »
La phrase qui m’a fait le plus rire cette semaine. Cela dit, nous ne sommes que mardi, donc pas de grosse tête.
Alors. C’est un film elliptique. Très. Je n’ai compris certaines scènes qu’a posteriori, je l’admets.
Mais, à part cela, le film est tout-à-fait accessible ; on n’a pas besoin de connaître l’histoire de Niè Yǐnniáng, par exemple, pour apprécier le scénario et son crescendo subtil.
NB– Entièrement d’accord, en revanche, quant à la crétinerie du titre en anglais. « L’Assassin » eût certainement fait l’affaire.
On n’a pas besoin de connaître l’histoire, certes, mais ça permet de saisir certaines subtilités qui échappent au spectateur lambda (la fin et surtout la scène post-générique, par exemple).
Heureusement que tu étais là (même si j’aurais dû te relire AVANT de regarder le film, et non après…) ! ;-)