(2016)
Série télé française de SF policièreIl y a eu deux épisodes en octobre, et puis pour l’instant, plus rien, donc j’ai finalement décidé de vous faire part de mon avis sans attendre une hypothétique suite.
C’est une série policière (en Île-de-France de nos jours), mais légèrement SF : la personnage éponyme, une jeune fliquette stagiaire, est un prototype d’androïde à l’apparence physique complètement humaine ; mais seules quelques personnes dans sa hiérarchie sont au courant (et au départ, son maître de stage ne l’est même pas). Elle a toute l’intelligence (artificielle) et les connaissances que peut avoir un ordinateur (plus quelques capacités informatiques / télécoms / télémétrie, des réflexes ‘achement rapides, un revêtement en kevlar, et diverses autres capacités, dont certaines confinent à la magie (identifier la présence et le dosage de substances médicamenteuses dans le sang d’un cadavre en touchant sa peau, déterminer qu’un cadavre est enceinte juste en le regardant, ce genre de trucs) : la police du futur… Mais par contre, question empathie, second degré, humanité quoi, c’est zéro : elle a TOUT à apprendre, et y a du boulot. Corollaire : la subtilité n’est pas son fort, ce qui est un problème quand on veut interroger finement des gens. Et donc, le principal intérêt de la série n’est pas de suivre le déroulement et les rebondissements de l’enquête, mais plutôt les impairs et gaffes d’Emma et l’évolution de son « humanité ».
Dans le premier épisode, elle déclare qu’elle obéit aux trois lois d’Asimov, ce qui quelque part pose un gros problème, car la deuxième loi s’énonce ainsi : « un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi » : donc si je suis bien, ça veut dire que si elle alpague un malfaiteur et que ce dernier lui dit « Lâchez moi ! », elle doit le lâcher…
Le gros problème quand même, c’est qu’il faut faire un effort pour accepter le postulat de base de la série : sérieux, en 2016, un androïde d’apparence parfaitement humaine (y compris dans ses mouvements), avec une intelligence artificielle, j’y crois pas une seule seconde.
J’ai regardé ces deux premiers épisodes « pour voir », et j’ai trouvé ça relativement sympa, donc j’ai décidé que je continuerais si j’en avais l’occasion.
Faut dire ce qui est, une série française qui arrive au niveau « relativement sympa », ça reste rare.
A voir ton résumé, ça me fait quand même fort penser à Continuum.
Où l’héroïne n’est pas un androïde, mais une humaine « améliorée » qui vient d’un futur assez différent pour la rendre assez mal adaptée à notre présent.
Je t’en avais déjà parlé. La première saison est sympa ; les deux et trois, j’aime nettement moins, et j’ai pas pu me procurer la quatrième.
En connaissant les deux, c’est quand même assez différent, ne serait-ce que parce que Continuum part dès le début comme une série avec une narration continue, alors que Emma est un « police procedural » classique.
Et puis quand on dit que Emma est maladaptée, Kiera est une socialite de premier rang à côté.
> Je t’en avais déjà parlé.
C’est possible, mais ça ne m’a pas marqué car je ne m’en souvenais pas (si tu peux me rappeler dans quelles circonstances, ça me reviendrait ptêt). J’ai juste un vague souvenir d’avoir peut-être lu un billet chez tonton Alias et d’avoir estimé que ça ne valait pas le coup que je me lance dedans.
Ou alors je confonds ce que tu m’avais dit avec un truc qu’Alias aurait écrit ?
J’en avais parlé, en effet.
En réponse à la Kro 834 :-)
Vu. :-)
Mais le peu que tu en avais dit alors (quelque chose du genre « problèmes de continuité du flux temporel ») ne m’avait pas permis de faire le lien avec la présente série.
J’ai dit ça, moi ? Dans cette timeline-ci ? ;-)
Pas exactement, mais c’est l’idée que j’en avais retenu :
(3 juin, 23h44)