Les bras m’en chutent

Comme annoncé hier, nous avons ce matin au boulot été filmés dans le cadre d’un projet national sur la prévention des troubles musculo-squelettiques, projet devant déboucher sur un support d’apprentissage informatisé (entre autres).
Comme la collègue qui tournait en binôme avec moi ne voulait pas être filmée (ou peut-être plutôt, comme le caméraman ne voulait pas s’emmerder à flouter les visages ensuite), je m’y suis collé pour une partie des films. Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup de boulot à faire à ce moment, donc je crains fort que les quelques minutes où j’étais sous les feux de la rampe (façon de parler) ne soient guère représentatives des conditions qui conduisent chez nous à l’apparition de TMS.
Je me suis un peu autocensuré, me disant que si j’exprimais autant de nonchalance devant les quelques gestes de routine que j’ai eu à faire devant l’objectif que s’il n’y avait pas eu de caméra, on me soupçonne de surjouer le truc.

Ceux d’entre-nous que ça ne dérangeait pas d’être filmés ont ensuite été interviewés (au calme dans le bureau). Pour moi, ça a même carrément été assis à mon bureau (avec des papiers en bordel dessus… J’espère qu’on ne les verra pas trop à l’image, par contre ça m’amuserait qu’on voit le Playmobil, que malheureusement j’avais laissé à sa place normale au lieu de le mettre bien devant moi, donc je crains qu’il n’apparaisse hélas pas). J’ai bien proposé qu’ils se contentent d’une interview audio pour celles qui ne voulaient pas qu’on les filme, mais le caméraman a prétendu qu’il ne savait pas faire (! c’est pourtant pas dur, suffisait de faire comme pour une interview vidéo, mais en laissant le cache sur l’objectif de la caméra…).
Je n’ai pas tout suivi ce que racontaient les deux collègues qui ont accepté de répondre aux questions (puisque j’essayais d’en profiter pour faire un peu de paperasse en même temps), mais j’ai quand même capté cette splendide lapalissade concernant les risques liés au travail en hauteur et sans garde-fou :

Si on tombe, c’est la chute.

Heureusement pour nous, l’inverse n’est pas forcément vrai…

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2 réponses à Les bras m’en chutent

  1. FaenyX dit :

    Dans un genre pas très éloigné, j’aime aussi beaucoup le « Interdit au personnel non autorisé » que je rencontre dans pas mal de zones de mon usine.
    Bon week-end, camarade !

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