Lamentations of the Flame Princess
Weird Fantasy Role-Playing
Deluxe Edition
© 2010 James Edward Raggi IV
ISBN 978-952-5904-00-0
LOTFP101
Rétroclone med-fan’ en boîte
La boîte contient divers accessoires et sept livrets (dont les six premiers ont une couverture cartonnée) format digest, avec une police de caractères malheureusement bien petite.
Les sept livrets sont :
– Tutorial (51 pages), qui explique ce qu’est le JdR, propose deux aventures pour grand débutant (dans la première on se contente de lire ce qui arrive au perso, en lançant parfois un dé ; la seconde est à paragraphes numérotés façon LDVELH), et un long extrait de dialogues de partie, avec dans le groupe un joueur du genre pénible et qui se termine par la mort de tous les persos et de leurs suivants.
– Rules (48 pages), comme son nom l’indique les règles du jeu. Il y a sept classes de perso possibles (clerc, guerrier, magicien, spécialiste (l’équivalent du voleur), nain, elfe et halfling), des niveaux, des dés de vie, des jets de sauvegarde, les six caracs de D&D, trois alignements (loyal, neutre ou chaotique) qui ne correspondent pas vraiment aux notions que recouvrent habituellement ces termes dans les autres JdR à alignements et servent principalement à déterminer la nature de certains effets magiques sur le perso, etc… Bref, on est en terrain familier. La grosse différence, c’est que plus la classe d’armure est élevée, mieux on est protégé. Il y a d’autres différences, évidemment, mais dans l’ensemble elles restent mineures.
– Magic (52 pages), le recueil de sorts.
– Referee (48 pages), le livret du MJ, qui à ma grande surprise ne contient pas de catalogue de monstres. C’est voulu, pour rendre les monstres rares, uniques et vraiment terrifiants, mais que ça s’étende aux animaux normaux et à des monstres « banals » genre gobelins et autres squelettes, je trouve ça excessif. Heureusement, on peut assez facilement cannibaliser les monstres d’autres JdR aux règles basées sur le même système ; mais ça veut dire que le jeu n’est pas complet, puisqu’il faut impérativement aller chercher du côté des manuels d’autres JdR, et qu’il ne fournit pas le moindre point de comparaison pour fixer soi-même les caracs de ses monstres : c’est franchement dommage, pour ne pas dire lamentable.
Pour le reste, ce livret est plein de conseils plutôt intéressants.
– Tower of the Stargazer (16 pages), un dungeon dans lequel les persos (débutants) explorent la tour abandonnée d’un magicien, avec pas mal de possibilités pour qu’ils y laissent leur peau (voire leur âme).
– Weird New World (28 pages), un bac à sable nordique (voire polaire) pour persos niveaux 4 / 7. C’est pas trop mal, mais il faut avoir quelque chose à faire dans un environnement aussi inhospitalier pour que les persos choisissent de l’explorer.
– Recommended Reading (12 pages) présente dix auteurs considérés comme des sources d’inspiration majeures pour LotFP : Clive Barker, Robert E. Howard, Fritz Leiber, Lovecraft, Edgar Poe, Clark Ashton Smith, Tolkien, Jack Vance, Jules Verne et H. G. Wells.
LotFP met l’accent sur le côté horreur pour joueurs matures (avec risques réels de mortalité pour les PJ), avec en particulier des références lovecraftiennes. Par la suite, la gamme s’est souvent orientée vers des formes extrêmes du genre, cherchant à choquer le lecteur (adulte) ou du moins, à être du mauvais côté du mauvais goût. Mais si l’on en reste au jeu de base, c’est une énième variante des règles d'(A)D&D, qui a par rapport à ses concurrents le gros et incompréhensible handicap de ne pas proposer de bestiaire. Même si le jeu n’est pas dépourvu de qualités (tout particulièrement les conseils au MJ et le bac à sable), on peut sans problème se contenter de l’une ou l’autre des éditions d'(A)D&D.