Les réunions : une alternative pratique au travail

Tant qu’on en est à parler de boulot : le tout nouveau directeur adjoint avait décidé vendredi dernier d’organiser des visioconférences avec mes collègues des différents sites (et moi-même, évidemment), sans nous en avoir parlé au préalable. Précisons que jusqu’à présent, on faisait environ trois réunions par an, qu’elles étaient en grande partie inutiles, l’essentiel pouvant se régler à distance par quelques échanges de courriels, et que par ailleurs, ledit directeur adjoint est un personnel de direction sans aucune compétence technique dans notre domaine.
La nouvelle m’avait fortement agacé quand j’avais reçu l’invitation vendredi aprème, d’autant que je n’aurais pas dû être disponible aujourd’hui sur le créneau prévu (mais suite à un cafouillage du service qualité, le contrôle qui aurait dû avoir lieu a été reporté au dernier moment), et encore plus quand j’ai réalisé en refusant l’invitation que ce n’était pas UNE réunion qui était prévue, mais une réunion PAR SEMAINE. Le fait que l’invitation ait été envoyée, non par l’organisateur, mais par une des deux secrétaires de direction, avait contribué à me gonfler, car cette personne a facilement tendance à sortir de son rôle pour se prendre pour la directrice elle-même (or, comme je l’ai déjà évoqué ici-même, la directrice vient tout juste de foutre le camp pour aller sévir dans d’autres contrées).
Bref, une réunion hebdomadaire sans cadre technique pour l’animer, ça n’avait à mes yeux (et aux yeux de la consœur que je laisse généralement passer devant moi pour râler) aucun intérêt.
Mais voilà, mon impératif ayant disparu, je n’avais plus de prétexte pour ne pas participer (j’en ai par contre collé un sur mon agenda pour la semaine prochaine, par mesure de précaution), et me suis donc connecté, pour éviter d’être catalogué comme le récalcitrant de service par un cadre de direction qui venait juste d’arriver et serait de toutes façons incapable de me juger sur les aspects techniques de mon boulot.
J’avais bien envie d’afficher sur la cloison derrière moi une affichette portant entre autres choses le constat qui sert de titre au présent billet, mais ma bécane a planté à chaque fois que j’ai voulu l’imprimer, donc j’ai laissé tomber au bout de quelques tentatives. Et puis valait ptêt mieux que je ne fasse pas immédiatement dans la provoc’, même largement fondée.
L’horaire avait été avancé de 14 heures à 13h30, je me suis connecté un poil après 13h30, pour constater que ça n’avait pas commencé : ça n’a commencé que vers 14 heures, et le temps que les problèmes techniques des uns et des autres soient résolus, la réunion à proprement parler n’a démarré que dix minutes plus tard.
Et comme je m’y attendais, ça n’avait rigoureusement aucun intérêt. D’autant que, comme il était proposé de participer, soit à distance, soit au siège, quatre des participants se trouvaient dans la même salle de réunion, avec un seul micro, pas assez puissant pour qu’on les entende correctement.
Un point positif toutefois : il semble que le directeur adjoint ait saisi l’absence d’intérêt de la chose, et qu’il ait abandonné l’idée de la répéter chaque semaine. Je crains cependant qu’il ne reproduise l’exercice un peu trop fréquemment à mon goût, mais j’ai bon espoir qu’il nous foute la paix pendant quelques temps avant la prochaine fois.
N’empêche que j’ai perdu près de deux heures avec ces conneries, alors que j’aurais dû prendre mon après-midi aujourd’hui…

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