Kro en résumé : Bob Morane l’intégrale 3

Bob Morane
L’intégrale 1
Henri Vernes
Lefrancq, collection Volumes
ISBN 2-87153-247-8
Copyright © 1996 Claude Lefrancq Éditeur
972 pages

Recueil de sept aventures de Bob Morane

Le recueil contient :
La marque de Kâli (1956) : en Inde, Morane et Ballantine sont confrontés à des adorateurs de Kâli, une résurgence de la secte des Thugs, et un complot pour attiser les violences entre hindous et musulmans. C’est meilleur que la moyenne des Bob Morane que j’ai lus jusqu’à présent, mais ça reste pas extraordinaire.
Mission pour Thulé (1956) : suite à une agression, Morane, qui faisait du tourisme en Arizona, se retrouve sans un sou en poche. Il accepte un boulot de pilote d’avion pour faire un transport de marchandises, puis un second pour livrer des équipements sportifs à une base militaire américaine au Groenland. Sauf qu’à bord se trouve également, dissimulé, une « chose » secrète sur laquelle une puissance ennemie (jamais nommée) voudrait bien mettre la main… C’est la première apparition de Roman Orgonetz, le méchant aux dents plaquées or. Là aussi, c’est meilleur que la moyenne (ou alors c’est moi qui m’habitue ?).
La cité des sables (1956) : découvrant une nuit à Paris un blessé mourant, Morane s’empare de son portefeuille, puis n’attend pas l’arrivée des secours, ne fait pas de déposition à la police, et se lance tout seul dans une enquête qui le conduit à Marseille, puis à Djibouti, et enfin dans le sud de la péninsule arabique (où il est rejoint par Bill Ballantine), tout ça pour mettre sur le trône d’un petit royaume isolationniste le fils du défunt roi, à la place de son oncle qui s’est arrogé le pouvoir à la mort de son frère. C’est correct, mais pas terrible et plutôt daté.
Les monstres de l’espace (1956) : le roman pour lequel je me suis procuré le recueil. Une météorite est tombée en Afrique (dans le pays où se déroulait La vallée des brontosaures), et un biologiste qui s’intéresse à d’éventuelles traces de vie extra-terrestres (scientifiquement : il ne court pas après des petits hommes verts, mais cherche des signes microscopiques indiquant qu’il pourrait y avoir de la vie ailleurs que sur Terre) demande à Morane qu’il l’aide à accéder à la région de l’impact. Et ce biologiste tombe bien ici, puisque depuis la chute de la météorite, des rumeurs de créatures mystérieuses dévorant éléphants et rhinocéros sont apparues… Un récit assez inspiré (mais de loin, quand même) par La guerre des mondes d’H. G. Wells, car il y a bien des bestioles extra-terrestres. Là encore, c’est correct.
Le masque de jade (1957) : celui-là se passe du Cachemire au Tibet et met Morane aux prises avec une mystérieuse secte. C’est toujours correct, toujours pas terrible, et encore daté.
Les chasseurs de dinosaures (1957), qui figurait déjà dans le recueil Le cycle du temps 1.
Échec à la Main Noire (1957) : l’histoire, qui met Morane et Ballantine aux prises avec la mafia italo-américaine, commence par une tentative d’enlèvement que les héros déjouent ; mais au lieu de conduire la victime à la police, ils l’emmènent chez Bob Morane. Ça commençait mal à mes yeux, car je trouve ça stupide et ridicule. Ce récit est particulièrement faible et vient clore le recueil, jusqu’alors honorable, de façon très décevante.

Outre ces romans, le bouquin rassemble également quelques courts textes mineurs non moraniens d’Henri Vernes : des sortes de reportages « éducatifs » (qui racontent parfois n’importe quoi, car ils sont plus sensationnalistes que documentés) comme on en trouve à la fin de certains Bob Morane, et quelques courts textes de fiction. Ça n’a pas beaucoup d’intérêt.

Comme je l’avais écrit sur un autre écran, « même s’il est parfois confronté à des péripéties un peu plus difficiles, on n’arrive jamais, JAMAIS, à s’inquiéter pour le héros. Il est toujours facile, il s’en sort toujours les doigts dans le nez, sans conséquences néfastes, y a pas d’incertitude ». J’irai presque jusqu’à dire que c’en est frustrant. Mais pour le reste, ce recueil, à part le dernier roman qui est franchement faible, est de meilleure tenue que le reste de ce que j’ai pu lire en Bob Morane jusqu’à présent, à part peut-être le cycle d’Ananké.

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