Tant qu’on parle de Cosmos 1999, figurez vous qu’un de mes rêves de la nuit dernière était (vaguement) en rapport avec la série (dont pourtant j’ai regardé le dernier épisode il y a trois semaines). Je ne vais pas vous le raconter en détails, ne serait ce que pasque comme souvent je ne me souviens plus de tout ce qui s’y passait, mais en gros, nous étions entassés à quatre à l’arrière de la 4L parentale (trois sur la banquette arrière et moi assis derrière le siège du conducteur (sur un siège qui n’existe pas dans une 4L normale, d’ailleurs il n’y aurait pas la place de l’y caser) et faisant face aux trois autres, et plus spécifiquement à la femme de ma vie) pour aller prendre le train de 20h12 (ce qui devait effectivement être, me suis je souvenu une fois réveillé, l’heure à laquelle partait le train que je prenais le dimanche soir quand j’étais étudiant à la fin des années ’80). On n’avait pas beaucoup de marge par rapport à l’horaire, et en approchant de la gare on est tombés sur des travaux qui nous interdisaient le passage. Le paternel, qui était au volant, décidait de prendre un autre itinéraire (avec un virage sur les chapeaux de roues pour prendre le pont supérieur), et on finissait par arriver à un nouveau blocage : nous étions soudainement à pied, et il nous fallait traverser une sorte de grange occupée par des chiens (ou des loups ?) agressifs. Je dis donc à Maya (la femme de ma vie évoquée plus haut, dont je ne me souviens hélas pas du visage mais qui n’avait absolument pas les traits du personnage incarné par Catherine Schell dans la deuxième season de Cosmos 1999, bien qu’elle ait eu les mêmes pouvoirs de métamorphe) que c’était à elle de jouer. Je m’attendais à ce qu’elle se transforme en un chien ou un loup plus impressionnant que ceux qui nous faisaient face et qu’elle les fasse fuir, mais à la place elle se transformait en un chien ou loup porteur d’une maladie contagieuse pour les contaminer, ce qui me semblait devoir être une perte de temps phénoménale ; mais finalement les animaux (dont deux étaient en réalité un couple de métamorphes) s’écartaient, et nous parvenions à sortir de la grange par l’extrémité opposée. Sauf que dans l’affaire, Maya (qui avait repris forme humaine) s’était elle-même contaminée avec la maladie qu’elle portait, que l’issue allait être rapidement fatale, et du coup au lieu de devoir se dépêcher pour aller prendre le train, le rêve devenait une course contre la montre pour l’emmener là où elle pourrait recevoir des soins. Je me suis réveillé peu après, alors qu’on cherchait une voiture à « emprunter »…
Série télé de SF britannique en deux seasons de 24 épisodes chacune
Dans le premier épisode, une explosion nucléaire dans un site de stockage de déchets radioactifs situé sur la Lune (le 13 septembre 1999) propulse cette dernière hors de l’orbite terrestre, et de là, hors du système solaire, emportant en même temps les 300 et quelques occupants de la base lunaire Alpha, qui n’ont aucune influence sur la trajectoire de leur astre et vont passer la série à rechercher (infructueusement) une planète susceptible de les accueillir, tout en croisant plein d’extraterrestres qui ont tous l’aspect humain et parlent tous français (enfin, anglais dans la V.O., bien entendu). La similitude avec Star Trek est assez flagrante. Les épisodes sont totalement indépendants : il n’y a pas d’arc scénaristique, pas d’éléments « suivis » d’un épisode à un autre (d’ailleurs, le premier épisode de la deuxième season (qui doit être vu avant le reste de cette season puisqu’il voit l’arrivée d’une nouvelle personnage sur la base Alpha) se situe chronologiquement après le troisième épisode de la première season, mais plus d’un an AVANT l’avant-dernier de ladite première season ; du moins si l’on en croit les jours écoulés depuis le 13 septembre 1999 dans ces différents épisodes).
Visuellement, c’est affreusement daté : les costumes font très années ’70 (et ces pantalons patte d’éph’, franchement !), les effets spéciaux sont rudimentaires, la technologie est… très années ’70 aussi (à grand renfort d’oscilloscopes et d’ordinateurs qui sortent leurs données sur rouleau de papier comme les calculatrices imprimantes d’autrefois), et ne tient pas forcément la route même pour l’époque (ah, ces blocs claviers dont toutes les touches sont identiques… Je vous tape moi-même ça sur un clavier dont une bonne partie des touches ont leurs marquages effacés, et il m’arrive de me rater en tapant, alors j’imagine bien ce que ça peut donner sur un clavier non marqué et sans écran affichant ce qu’on est en train de taper… Vous me direz, dans certaines scènes les acteurs font juste semblant et se contentent de passer les doigts au dessus du clavier sans enfoncer les touches…). Ça fait bien plus archaïque que la série Star Trek originelle, pourtant plus vieille d’une dizaine d’années.
Niveau SF, c’est franchement pas terrible : les explications pseudo-scientifiques ne tiennent pas la route, ça m’a en permanence empêché de rentrer dedans. Pour l’essentiel, c’est basé sur ce qu’il y a de pire dans Star Trek : énergies « magiques », phénomènes physiques magiques eux aussi, extraterrestres surpuissants (qui ont l’aspect d’humains), créatures moches pour le plaisir de montrer des créatures moches, ce genre de bazar. Ah, et puis bien entendu, il y a du son dans l’espace : il y a même carrément une scène où le commandant de la base Alpha se rend compte qu’un appareil a décollé (sur la Lune, donc) pasqu’il a entendu le bruit qu’il fait en vol… Et bon, autant je peux admettre qu’ils mettent du bruit dans le vide à destination des téléspectateurs pour les explosions ou le déplacement d’un engin spatial, autant le fait qu’ils basent une partie de l’histoire sur le fait qu’un des personnages entend un tel bruit je ne peux pas. La toubib en chef est aussi peu crédible (voire encore moins) dans ses fonctions que la mère Crusher dans The Next Generation. Il n’y a pas la queue d’un stéthoscope dans la série avant le dixième épisode (probablement qu’à ce moment là la prod a eu des crédits pour s’en payer un), avant ça ils auscultent simplement à l’oreille nue, c’est n’importe quoi. Et puis miraculeusement, dans le dixième épisode de la season 2, apparait ce qu’on appellerait à Star Trek un tricordeur médical… (et aussi un tricordeur scientifique « classique »). On se demande bien d’où sortent ces machins fortement futuristes. Bonjour la cohérence de la série. Notez encore que cette base lunaire, construite sur la Lune, un astre sans atmosphère, dispose d’au moins une fenêtre pouvant s’ouvrir directement sur l’extérieur… J’espère qu’ils ont viré leur architecte. Pour une base aux ressources limitées, ils se permettent quand même le luxe de pressuriser tout un réseau de cavernes sous la surface lunaire. Je suis extrêmement surpris qu’ils gaspillent tant d’air, étant donnés les risques de fuites par ne serait ce qu’une fissure, sans même parler des dégâts conséquents (explosions et autres) qui surviennent dans la série. Mais non, des fuites, y en a jamais… Et puis je me demande franchement pourquoi une base lunaire, construite sur la Lune en orbite autour de la Terre, loin de tout risque extraterrestre, est dotée d’un armement conséquent, y compris des canons laser et des bombes atomiques… Il me faut encore vous dire que leurs vaisseaux spatiaux (les fameux Aigles, qui visuellement sont pas mal, en tous cas vus de l’extérieur) sont dépourvus de sas, ce qui est suprêmement con. Ah, et puis on ne sait pas vraiment d’où ils tirent leur nourriture (y a des plantations hydroponiques, mais tout ce qu’on nous en montre c’est quelques plantes d’ornement en pot, et une fois du houblon pour le type qui s’amuse à essayer infructueusement de brasser sa bière). Ni le reste de leurs ressources d’ailleurs. Ils semblent avoir des réserves inépuisables de tout ce dont ils peuvent avoir besoin, tout en expliquant qu’ils ne peuvent pas accueillir une cinquantaine de naufragés de l’espace pasque leurs ressources sont limitées et suffisent à peine à leur permettre de survivre…
Il faut attendre le cinquième épisode (dans l’ordre de diffusion en France) pour avoir droit à quelque chose de potable. Autant vous dire qu’il fallait être tenace pour s’accrocher jusque là… Et fallait être tenace pour continuer ensuite, pasque cet épisode était une anomalie isolée par rapport au reste de la série. Après, c’est comme pour certains épisodes de Star Trek : si on arrive à passer outre le fait qu’un épisode est basé sur un phénomène magique ou des ET surpuissants, certains sont probablement regardables. Mais ça demande un gros effort qui est bien souvent au-delà de mes capacités. À vrai dire, sorti du cinquième épisode, dans la première season il n’y a que trois épisodes que j’ai réussi à trouver potables en passant outre leur fondement « scientifique ». C’est pas lourd. Trois des personnages principaux de la première season ont disparu dans la deuxième sans qu’on nous donne le moindre bout de prétexte d’explication pour justifier leur absence, scénaristiquement parlant. À la place (mais pas forcément dans leurs rôles), il y a deux nouveaux personnages principaux (dont une extraterrestre capable de se transformer en divers animaux (et comme pour Odo dans Deep Space Nine, se pose le problème de la conservation de la masse, pasque même si c’est de base une femme svelte dont on estime le poids autour de cinquante kilos, perruque extravagante de l’actrice comprise, je doute qu’elle soit capable de voler quand elle se transforme en pigeon, pasque faire décoller (et maintenir en l’air) à la seule force de ses ailes un pigeon de taille normale mais d’une masse de cinquante kilos, ça me parait quelque peu problématique ; et comme Odo, elle se transforme vêtements inclus, et ça aussi ça me gêne ; ceci étant dit, c’est une personnage plus intéressante qu’Odo (c’est ptêt même à peu près la seule personnage vraiment intéressante de la série))). Cette deuxième season n’est pas plus à mon goût que la première (mais elle n’est pas pire non plus). Il n’y a que deux épisodes que j’ai trouvés vaguement potables sous réserve de faire abstraction de leur (absence de) fondement « scientifique ». Et faut vraiment pas être regardant quant à la cohérence (scientifique en particulier, mais pas seulement, loin de là) du truc. Y en a sûrement un peu plus qui pourraient être presque potables, mais il y a quand même vraiment beaucoup trop d’incohérences et d’aberrations dedans pour que je parvienne à les trouver acceptables.
Globalement, c’est pitoyable (ou affligeant), et d’autant plus en 2025. Peut-être que quelqu’un qui aurait regardé ça enfant ou ado dans les années ’70 voire ’80 pourrait éprouver une certaine nostalgie bienveillante en le revoyant en 2025, mais ce n’est pas mon cas. Dommage. Le concept de la base autonome dérivant à travers l’espace me plaisait assez… D’une certaine façon, c’est un peu le même principe que Star Trek : Voyager : un équipage perdu dans l’espace à bord de son vaisseau (de sa base dans le cas présent), sans possibilité d’être ravitaillé par sa base arrière ni réel espoir de retourner sur Terre ; la principale différence étant que les occupants du Voyager en contrôlent les déplacements, alors que les Alphans (les habitants de la base Alpha) subissent les déplacements de la Lune. En JdR, c’est en plein dans le concept de Displaced. Et justement, en JdR, ça peut ptêt donner quelque chose d’intéressant, puisqu’on peut garder le principe de base de la série tout en se débarrassant de ses incohérences et du n’importe quoi scientifique (et en remplaçant cette histoire absolument impossible à gober d’explosion atomique qui bouge la Lune et de Lune qui se déplace plus vite que la lumière sauf pendant les épisodes par un truc plus, sinon plausible, du moins encaissable par ma suspension volontaire de l’incrédulité : par exemple, une déchirure du continuum spatio-temporel, la Lune tombe dedans, elle ressort dans un autre endroit (où elle se déplace sur sa lancée, et au bout d’un certain temps (peut-être 2D4 jours ?), une nouvelle déchirure se produit et la Lune part pour un autre endroit lointain du cosmos ; ou alors un machin du genre Weirdzone).
Goodman Games va bientôt perdre la licence du cycle des Épées, le détenteur des droits ayant changé. Fred Sapp s’est donc jeté sur la boîte DCC Lankhmar (dont je suis surpris qu’il ne l’avait pas déjà depuis longtemps) et la déballe devant sa caméra :
Nouvel épisode du podcast gloranthien co-animé par Gianni. Le début ne m’a pas franchement intéressé (j’ai même pensé à laisser tomber mon écoute) ; mais la fin, qui parle de Peloria et surtout de ses habitants (dont les Lunars), était nettement meilleure.
Deux décès notables ce jeudi : – d’une part (mais vous le saviez déjà car tous les médias en ont parlé), le guitariste Ace Frehley, cofondateur de KISS (où il était le Spaceman) mais qui joua aussi entre autres sur le premier album solo de Wendy O. Williams ; il avait 74 ans ; – d’autre part (et là, c’est passé nettement plus inaperçu ; d’ailleurs, je ne me souviens même plus d’où j’avais vu l’info), Kanchha Sherpa, le dernier survivant de la première expédition à avoir atteint le sommet de l’Everest (lui-même n’était pas allé aussi haut) ; il avait 92 ans.
Le financement participatif pour ressortir la première édition de Pendragon est lancé (et a déjà atteint ses objectifs). Ressortir la première édition alors qu’ils en ont sorti une nouvelle il n’y a pas très longtemps me semble plutôt étrange comme décision.
Je n’en ai jamais lu le moindre numéro, mais on apprend que la revue spécialisée JdR mag va cesser de paraître, son éditeur ayant bu le bouillon. Si j’ai bien tout suivi, ça veut dire qu’après l’arrêt (effectif ou incessant) de « Casus Belli » quatrième mouture, il n’y a plus de presse spécialisée rôludique francophone, au moins en Europe (je ne sais pas ce qui se passe au Québec). De toutes façons, je vois mal comment une revue de JdR pourrait être viable à notre époque hyperconnectée…