imaginos

Deux étudiants sont actuellement en train de réaliser une étude (!) sur la nouvelle (enfin… elle date déjà de quelques années) organisation de nos services (j’ai pas trop compris l’intérêt du truc, mais passons). Cette étude passe en particulier par des interviews téléphoniques d’agents volontaires, qui seront suivis d’un questionnaire adressé à tout le monde. Étant le plus ancien cadre encore présent dans la boutique, on m’a expliqué que j’étais volontaire pour être interviewé.
Admettons.
Rendez-vous est pris par l’intermédiaire du chef pour un entretien jeudi dernier matin. Le jour dit, je remonte au bureau près du téléphone peu avant l’heure dite, et j’attends.
Une demie-heure après l’heure prévue pour le rendez-vous, alors que j’avais eu le temps de régler deux trois bricoles, de lire le journal, de prendre une boisson chaude et même d’aller glander un peu sur internet, je commençais à en avoir vraiment marre de poireauter alors que j’avais mieux à faire. J’avais décidé qu’au bout de 35 minutes, je redescendais dans l’usine : j’ai un métier, moi. Et autant un quart d’heure de retard ne m’aurait pas vraiment surpris, autant une demie-heure, ça commençait à faire.
31 minutes après l’heure prévue, l’un des deux étudiants m’envoie un courriel prétextant qu’il n’arrivait pas à me joindre par téléphone (ouais, c’est ça, prends moi pour un con…) et me proposant de fixer un nouveau créneau l’après-midi ou le lendemain. N’étant pas disponible sur ces périodes, ou n’ayant aucune envie de l’être, j’ai assez sèchement répondu que ce ne serait pas possible.
Hier, le chef me demande comment ça s’est passé. Je crois qu’il ne s’attendait pas à ma réponse (car bien entendu, les étudiants ne sont pas allés se vanter de ce qu’ils avaient fait, ou plutôt, de ce qu’ils n’avaient pas fait)… Bref, il m’explique que « ce sont des jeunes » (à trente ans, il n’est pourtant pas beaucoup plus âgé qu’eux je pense) et qu’il « ne les comprend pas » (ouh, toi, tu risques de finir vieukon…), et m’annonce qu’il va leur demander de reprendre RDV.
Aujourd’hui, la deuxième étudiante m’envoie un courriel pour me demander quand je suis disponible. Je lui propose trois matins la semaine prochaine, horaire à définir, elle me répond que ça lui convient et me laisse choisir. J’opte donc pour le premier de ces trois jours, et là, elle m’annonce que ce n’est pas possible pasqu’elle a cours toute la journée et que son acolyte n’est pas disponible non plus. Bon OK, moi je veux bien, mais alors pourquoi avoir commencé par me répondre que les trois dates lui convenaient ?
On a fini par convenir d’une date et d’une heure. Mais je ne serais pas vraiment surpris que ça se passe comme la première fois.