« J’ai un mot d’excuses de ma maman ! »

J’ai bien fait de ne pas proférer de menaces du type prudhommes vendredi soir, quand notre nouvelle recrue m’a annoncé qu’elle nous plantait là, du jour au (sur)lendemain, sans respecter son préavis de démission, sans prévenir la direction, sans rien.

Pasqu’effectivement, en l’absence du directeur (lui aussi en vacances, et dont par ailleurs je ne sais même pas s’il aurait géré l’affaire, ni le cas échéant, avec quel degré de fermeté), notre chef de service a laissé filer, me déclarant même qu’il n’y avait pas de préavis à respecter (mais là, je mets ça sur la méconnaissance des textes sur le sujet ; je lui ai illico répliqué avec la référence, mais de toutes façons, c’était trop tard).

Mais pour vous dire le degré de maturité de la « gamine » (21 ans, quand même, donc on pourrait supposer qu’elle comprend les conséquences de ses actes) : elle a fait appeler la direction par sa mère ce matin, pour expliquer son cas (alors que moi, si ça avait été ma fille, ma première réaction aurait plutôt été d’avoir une bonne grosse démangeaison de lui tirer une paire de calottes ; sauf que ça se fait avant, à cet âge là c’est beaucoup trop tard).

Par sa mère, bordel ! Vous vous rendez compte ? ! !
On se croirait à l’école élémentaire… La pauvre petite !

Je me plaignais dans mon ancien poste que la gestion du personnel se fasse avec le plus grand mépris des personnels gérés. Mais là, ce serait plutôt l’excès inverse… Je me demande même s’ils vont chercher à récupérer le trop perçu de salaire qu’ils lui ont versé pour décembre (et qui est ptêt déjà tombé sur son compte).

Accessoirement, la solution de dépannage qu’on avait envisagée pour colmater la brèche en urgence ne fonctionne pas, et deux collègues se retrouvent obligées de repousser leurs congés à cause de cette défection.

Ce matin, l’ambiance dans l’équipe devait être à couteaux tirés (au figuré ; au propre, ça n’a rien d’exceptionnel…).

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3 réponses à « J’ai un mot d’excuses de ma maman ! »

  1. Ping : Taxonomiquement léger « imaginos

  2. Miod dit :

    Si je ne m’abuse, une rupture de contrat, même pendant la période d’essai, doit faire l’objet d’un acte écrit, avec signature de l’entité (employeur ou employé) étant à l’initiative de la rupture.

    Il est également souhaitable, mais non indispensable, que la date du dernier jour au sein de l’entreprise soit indiquée très clairement.

    En l’absence d’un tel acte, la personne salariée est tenue par son contrat de travail. En ne se présentant pas à son lieu de travail pendant la durée de préavis (définie dans la convention collective), elle commet une faute professionnelle…

    • Imaginos dit :

      Ouais, je sais tout ça.
      Mais c’est pas moi qui décide. Sinon, ça ne se serait pas tout à fait passé comme ça.

      (du reste, dans ces conditions valait ptêt mieux qu’elle dégage AVANT mon retour de vacances ; pasque si elle était restée, je pense que l’ambiance aurait été assez électrique, d’autant qu’on va tourner en effectifs minimum et que je vais me taper le boulot de deux personnes pendant toute une semaine, sans compter qu’on va bosser le samedi)

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