Taxonomiquement léger

En guise de débriefing de nos récents problèmes de personnel, mon adjoint et un autre collègue (soit l’ensemble de l’effectif masculin de l’équipe…) sont passés à la maison sur le temps de midi.

Comme quand ils se sont pointés, j’étais au rez-de-chaussée, je n’ai pas eu le temps d’aller couper la musique à l’étage, et on a eu en fond sonore pendant notre discussion apéritive Rozz et Satan Jokers.

Et à un moment, le collègue en question, après m’avoir demandé si j’écoutais beaucoup de « ardroque », me déclare qu’il faudra qu’il me présente un de ses amis, qui en écoute beaucoup aussi.

Et de me citer, à l’appui de ses dires, deux noms de groupes que… je n’écoute pas (et il y a peu de chances pour que je me mette à les écouter).

Tellement que je ne les écoute pas qu’il a fallu un instant pour que je saisisse que le premier nom balancé était celui d’un groupe (j’ai d’abord cru qu’il parlait d’un hurleur célèbre en prononçant mal son nom, puis j’ai cherché du côté du prog (là encore en raison d’une similitude de noms) avant de me souvenir que c’était tout simplement le nom d’un groupe de heavy metal).

Et pourtant, des groupes et des hurleurs, il y en a un paquet qui ont tourné sur ma chaîne ou sur l’ordinateur…

Le « problème » est que, comme d’ailleurs le JdR et la SF, le hard rock (même réduit à sa composante metal) est une immense nébuleuse protéiforme, et que deux amateurs du genre peuvent fort bien avoir des goûts tellement éloignés (comme c’est apparemment le cas ici) qu’ils n’ont finalement rien en commun, rien à partager si on les met en présence : imaginez un vieux dungeonner et un gothiste transi par Vampire, ou un passionné de hard science et un ouarzie… (on peut être multiclassé, évidemment)
Si on veut avoir des chances qu’un dialogue s’établisse, il faut affiner et ne pas se contenter d’une vague étiquette « joueur de JdR », « amateur de SF » ou « hardos ».

Bref, je ne suis pas convaincu que rencontrer son pote présente un intérêt pour moi.

Mais allez expliquer ça à un profane qui est probablement convaincu de bien faire et tout content d’avoir pu citer des noms…

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3 réponses à Taxonomiquement léger

  1. Vaken dit :

    Je me tape l’incruste pour raconter ma vie ;-)
    Ce week-end, en suivant des « vidéos en relation » sur YouTube, je suis tombé sur une « vidéo » (image fixe avec la zique derrière) de To Tame a Land de Maiden. Ca m’a donné envie de remettre Piece of Mind sur la platine. Et me voilà une nouvelle fois à constater que je n’ai plus rien pour écouter ma collection de LP :'(

    • Imaginos dit :

      Vas y, allonge toi sur le canapé et parle nous de ta petite enfance… ;-)

      Ouais, pour ça entre autres, je suis fort aise de ne pas vraiment avoir eu de phase vinyl. J’espère que dans vingt-cinq ans et plus, je ne me lamenterai pas de ne plus rien avoir pour écouter ma collection de cédés…

  2. Ping : Mélodie larsen « imaginos

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