Je suis venu te dire que je m’en vais…

Voilà, c’est fait : ce matin, j’ai annoncé ma démission à mon directeur.
Qui finalement ne se doutait apparemment de rien, puisqu’il a commencé par me demander si c’était une blague…

Il m’a dit qu’il était content pour moi. Mais alors que je faisais ensuite la tournée des locaux du siège pour annoncer mon prochain départ à certaines des personnes présentes (mais pas à toutes, et pour certaines c’est un choix délibéré de ma part de ne pas le leur avoir appris moi-même ; elles seront au courant via radio-couloirs ou le compte-rendu du prochain comité de direction), on m’a dit qu’il n’était pas content…
J’imagine bien que, même si j’étais peut-être le plus râleur des cadres, mon départ va créer un certain trou dans la structure. Trou qu’il va lui falloir boucher en procédant à des remaniements et en tentant de recruter quelqu’un, ce qui à mon avis n’est pas gagné, surtout que ce serait a priori pour le coller dans un poste plutôt délicat.

Souhaitons que mon brusque départ ne soit pas la carte qui fait s’écrouler le château, car il est en partie l’expression d’un important malaise au sein d’une catégorie de personnel (voire plus, mais je ne pense pas que les remous affecteront d’autres catégories).
Malaise sur lequel le directeur a soigneusement évité d’amener le sujet lors de notre entretien. Mais je pense qu’il l’a fait sciemment, pour ne pas entendre certaines vérités que pourtant j’aurais été tout disposé à sortir.

En tous cas, la tête de certains de mes collègues, qui ne se doutaient de rien, lorsque je leur ai annoncé la nouvelle, était à voir… Plus d’un a commencé par croire que je plaisantais, et je me serais parfois un peu cru dans ces dessins animés où la mâchoire du personnage stupéfait tombe jusqu’au sol et où il est obligé de la remettre en place en la soulevant d’une main…

Quant à mon chef, il était en déplacement ce matin, ce que je n’avais pas particulièrement calculé mais qui m’a bien arrangé, car ça m’a évité une confrontation prise de tête. Mais j’aurais bien aimé voir sa tête quand le directeur lui aura appris la nouvelle…

Me reste maintenant à savoir quand je fiche le camp pour commencer dans mon nouveau poste.

Car actuellement, je travaille sans filet : démissionnaire, mais sans savoir à quelle date, et sans avoir donc signé de contrat en face…

Quant à ma succession, elle devrait en principe se jouer entre deux personnes entre lesquelles j’ai été un peu gêné d’avoir à donner un avis (dont j’espère qu’il sera suivi) ; car s’il serait un peu logique que le poste soit confié à mon adjoint, plus ancien et déjà en place au sein de mon actuelle équipe, je pense, en estimant ne pas être biaisé par des liens personnels, que l’autre possibilité serait meilleure, tant en termes de compétences que dans une perspective à long terme. Mais là, j’ai fait ce que j’ai pu pour la mettre sur orbite, et maintenant le choix ne dépend plus de moi.

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2 réponses à Je suis venu te dire que je m’en vais…

  1. leirn dit :

    Je suis venue te dire… que ton mail ne marche pas, puisque j’ai essayé de te répondre mais en vain.

    Quant à ton déménagement, si ça se trouve je vais déménager à peu près en maintenant, puisque je chasse le poste de maître de conférence partout en France.
    Je peux donc en obtenir un dans des endroits variés (mais rien au sud, parce que j’aime pas).

  2. Imaginos dit :

    Tout dépend si tu considères que chez moi c’est déjà le sud, vu que là où tu es actuellement, il ne reste pas beaucoup de nord…

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