Kro en résumé : Les déportés du Cambrien

Les déportés du Cambrien
Robert Silverberg
ISBN : 978-2-253-07242-3
Le Livre de Poche SF n° 7242
copyright Éditions Robert Laffont 1978
V.O. : Hawksbill Station, copyright Robert Silverberg 1968
traduit par Guy Abadia
191 pages

Roman de SF politique avec voyages temporelsL’histoire est centrée sur une « colonie pénitentiaire » située dans le lointain passé de notre planète, au Cambrien (au tout début de l’ère primaire), vers laquelle sont envoyés depuis environ vingt-cinq ans (le « futur » d’où ils viennent se situe désormais en 2028 / 2030) des condamnés politiques (gauchistes) américains (sans espoir de retour car le voyage dans le temps ne peut se faire que vers le passé), les États-Unis étant devenus un pays totalitaire depuis 1984.
Le récit fait alterner le « présent » du camp et le « passé » (situé dans le futur, donc ; « Là-bas », comme disent les déportés) de Jim Barrett, le condamné qui y fait office de chef.
« Là-bas », on suit de chapitre en chapitre la carrière révolutionnaire de Barrett, de sa première réunion clandestine à son ascension comme l’un des leaders du mouvement, son arrestation, et sa déportation temporelle.
Au Cambrien, Barrett a soixante ans et est diminué par un accident dans lequel il a perdu l’usage d’un de ses pieds. Arrive Lew Hahn, un nouveau condamné politique, relativement jeune et qui se dit économiste ; mais très vite, il semble que ce ne soit qu’un alibi et qu’il cache des choses…
C’est agréable à lire, vite lu, et… trop court. Il y avait des tas de possibilités à explorer (surtout au Cambrien), ce que la minceur du bouquin n’a pas permis de faire. Pour une fois que je vais me plaindre qu’un bouquin de SF n’est pas trop gros… Mais c’est sans doute l’amateur de JdR qui parle : j’entrevois « des potentialités » (qui d’ailleurs ne donneraient peut-être rien d’intéressant si on se penchait sérieusement dessus).

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4 réponses à Kro en résumé : Les déportés du Cambrien

  1. Rappar dit :

    J’avais le souvenir que les déportés n’avaient d’autres choix que de mourir… d’ennui au Cambrien. ;)
    Ce que j’avais retenu, c’est que toute la vie était dans les océans; les terres étaient peu conquises par la vie. A part pour les scientifiques, c’est une période totalement ennuyeuse. Quelles possibilités vois-tu? 8)

    • Imaginos dit :

      Il y a effectivement quelques possibilités scientifiques, je pense.
      Il y a tout ce qui concerne l’organisation sociale et les luttes d’influence au sein du camp (surtout avec un leader vieillissant dont le pouvoir ne tient probablement plus qu’à un fil).
      Il y a le « choc » au moment où on offre aux déportés la possibilité de retourner « Là-bas » : vont ils accepter, préfèreront ils rester au Cambrien, autre choix ?
      Il y a tout l’impact que peut avoir l’intrusion d’humains du XXIème siècle (et de leurs microbes et parasites) au Cambrien : pas de vie autochrone sur les terres émergées signifie qu’il n’y a pas de compétiteurs empêchant le développement de ce qui arrive (évidemment, ça veut dire aussi pas de substrat organique disponible ; mais les possibilités de développement à partir d’un simple étron (et même si le déporté a chié dans la mer, d’ailleurs) sont… intéressantes.
      Et il y a toutes les possibilités offertes par le voyage réversible dans le temps, qui sortent évidemment du cadre purement cambrien.

      Après, comme je le disais, ça ne donnerait peut-être rien si on cherchait à développer ces pistes. Mais je ne suis pas le seul à penser qu’il y a matière à creuser, vu que le bouquin figure dans la biblio de GURPS Time Travel, de GURPS Infinite Worlds, et de GURPS Dinosaurs (au moins).

      • Rappar dit :

        Je me demande si les quelques parasites et microbes du XXIe siècle peuvent se reproduire face à la concurrence des microbes, bactéries et parasites indigènes…ou alors ils sont responsables de l’explosion cambrienne… ou d’une extinction ! :)

        Mais précisons à nos lecteurs ; il n’est absolument pas question de cela dans cette oeuvre. :/ Les déportés sont envoyés dans un endroit « d’où on ne revient pas », et ça pourrait très bien être ailleurs. ;)

        • Imaginos dit :

          > Je me demande si les quelques parasites et microbes du XXIe siècle peuvent se reproduire face à la concurrence des microbes, bactéries et parasites indigènes…

          Justement, il n’y a pas (ou très peu) de concurrence sur la terre ferme. Donc les bactéries de ton tube digestif, par exemple, qui sont le résultat d’une longue Évolution et parfaitement adaptées à la survie dans ton caca, auraient déjà des centaines de millions d’années d’avance face aux rares espèces autochrones qui pourraient essayer de vivre au même endroit.

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