On en est à quelle édition, déjà ?

Non seulement WotC continue à réimprimer des choses datant de la première édition d’AD&D (la seule la vraie l’unique ; si elle ne vous suffit pas, il faut passer à des JdR plus évolués, pas essayer de « réparer » ce qui ne l’est irrémédiablement pas), mais ils vont même sortir des nouveautés pour cette édition ! À commencer par un module A0 qui servira d’introduction à la série des A, série à la réputation à mon goût très surfaite.
Déjà, le fait qu’ils réimpriment les bouquins de base de « D&D3.5 » tout en annonçant une prochaine nouvelle édition du jeu était plutôt surprenant, mais on pouvait encore le comprendre, puisque pas mal de joueurs semblaient en être restés à cette édition (ou à sa variante Pathfinder) au lieu d’avoir adopté le très décrié « D&D4 ». Mais sortir des nouveautés pour AD&D1, bon sang… Quand, à la fin du siècle dernier, j’avais publié sur mon site deux petites aides de jeu, on ne trouvait plus en ligne que des choses pour AD&D2 et je me faisais vraiment l’impression d’être un ludosaure. Mais là, une bonne douzaine d’années plus tard, et alors que ma dernière partie de ce jeu remonte déjà à plusieurs années, j’avais du mal à me considérer encore comme un « gardien de la flamme »… Il faut croire pourtant qu’il y avait d’autres joueurs qui n’ont pas franchi le pas des éditions ultérieures, et suffisamment pour constituer un marché jugé intéressant.
Personnellement, je ne serai pas client (c’est pas pasque je ne répugne pas à ressortir AD&D à l’occasion pour faire du med-fan’ à l’ancienne que je vais investir dans du PMT, même mis au goût du jour). Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que la politique éditoriale de WotC est pour le moins confuse, avec trois ou quatre fers au feu en même temps. Je ne sais pas si c’est de bon augure pour leurs clients, pasque je crains qu’en fragmentant ainsi leur production sur des niches réduites pour essayer de plaire à tout le monde (bientôt des machins pour les amateurs d’AD&D2 ?), ils soient financièrement perdants.
Mais en tous cas, ce retour aux saines valeurs de l’ancêtre est plutôt rassurant pour moi, qui ai de plus en plus tendance à me sentir déphasé face à ce qui sort, entre « jeux narrativistes » et « D&D4 » voire plus si affinités.

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3 réponses à On en est à quelle édition, déjà ?

  1. Phersu dit :

    la série des A, série à la réputation à mon goût très surfaite.

    Tout dépend aussi du contexte. Dans l’absolu, les A ne sont pas si originaux que cela, mais à une époque où TSR ne faisait que des PMT, les A paraissaient avoir une sorte d’intrigue un peu plus complexe. Je les trouve par exemple plus riches que les surévalués GDQ de Gary Gygax de la même période (mais c’est aussi peut-être parce que je les ai découverts dans le « remake » appelé Slavers, qui m’en donne une image plus modernisée).

    • Imaginos dit :

      Les G ne m’ont pas particulièrement marqué, mais pour les D, j’ai le souvenir d’un immense (mais difficile, tant pour les joueurs que pour le DM) bac à sable (je parle surtout des modules individuels, je n’ai pas vraiment de souvenirs de ma lecture du GDQ1-7).
      Des A (lus séparément aussi), j’ai le souvenir de dungeons « à l’ancienne » avec tout ce que ça sous-entend de péjoratif, PMT et absence de cohérence, que l’existence d’un embryon d’histoire ne compensait en aucun cas.
      Après, une part de mon impression est sans doute aussi liée au fait que le A1 est probablement mon pire souvenir de joueur : la seule partie dont je regrette de ne pas être parti en plein milieu, prenant mes cliques et mes claques et plantant là l’exécrable DM (mais voilà, il faisait nuit et j’étais venu en vélo avec une lumière bien pâlotte et sur une route un peu trop fréquentée à mon goût de cycliste, j’avais des copains parmi les autres joueurs, et j’avais moins de vingt ans).

  2. Rappar dit :

    Personnellement, remplir chaque niche pour éviter que quelqu’un d’autre s’en empare, même si c’est pour écouler 1000 exemplaires, je trouve ça assez malin :)

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