Un recrutement, ça se prépare…

Enfin, c’est mon avis personnel. Mais je viens de découvrir que tout le monde ne pensait pas comme moi.
On n’a pas eu de crédits pour prendre quelqu’un pour renforcer l’équipe cet été. On s’est donc organisés différemment, en étalant les congés sur quatre mois au lieu de deux, pour que ça puisse à peu près passer, sauf en cas d’imprévu évidemment.
Imprévu, il y a eu : une de mes subordonnées a eu un accident et est arrêtée pour plus d’un mois (bon OK, pour l’instant elle n’a que trois semaines d’arrêt ; mais vus les dégâts et leur évolution, elle sera prolongée). Donc on est dans la merde jusqu’au-delà du 14 juillet.
« Par chance », notre espérée prochaine recrue, que je n’ai donc pas pu reprendre cet été, a été prise pour remplacer un autre arrêt maladie de longue durée sur le site voisin. Elle devait commencer hier lundi, et j’ai réussi à négocier qu’on nous la prête pour l’essentiel des deux dernières semaines de juin. Hier, elle a donc attaqué chez nous, où tout était prêt pour la recevoir (tenues de travail, équipements de protection, clé, badge d’accès à l’usine, etc… ; le seul truc qui manque c’est sa messagerie professionnelle, mais ça ne dépend pas de moi : j’ai fait la demande la semaine dernière et on attend toujours la réponse du service informatique).
Aujourd’hui, elle devait être sur l’autre site. Je savais qu’il lui manquerait là-bas une partie des équipements de protection, donc je l’avais fait partir avec ceux qu’on lui avait fournis ici. Elle avait également embarqué une tenue de travail, au cas où (mais j’étais persuadé qu’elle n’en aurait pas besoin).
Je ne sais pas encore comment s’est passée sa journée (je la débrieferai après-demain, où elle sera en binôme avec moi) ; mais en fin de journée j’ai eu la surprise de voir passer un courriel de mon homologue du site voisin, courriel dont je n’étais qu’en copie mais qui demandait en substance à la direction si des tenues et des équipements de protection étaient prévues pour la nouvelle recrue, et si oui, quand elle les aurait.
Donc, si on se résume : si elle n’avait pas commencé chez nous hier, elle aurait démarré sans tenue, sans protections, sans rien du tout. Alors que ça faisait un certain temps que ma collègue de l’autre site savait qu’elle allait arriver chez elle, et qu’elle pouvait donc largement anticiper sa venue et prendre les dispositions nécessaires pour qu’elle soit équipée dès son arrivée. Pasque sans équipement, elle ne pourra pas travailler…
M’demande comment elle croyait que ça allait se passer… Peut-être que pour elle la signature du contrat s’accompagnait de l’apparition par magie du matos nécessaire ?
Incidemment, je sens bien le montage merdique où on va devoir nous-mêmes lui fournir tout ça ; sauf qu’elle devrait alors rapporter ses tenues sales ici pour le lavage, le prestataire n’étant pas le même pour les deux sites. Tu parles d’un merdier…
Ils vont nous la garder jusqu’à fin septembre. J’espère qu’ils ne vont pas nous l’abîmer avant qu’elle ne revienne définitivement chez nous (comme on l’espère, en tous cas)…

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