Maintenant que je me suis farci l’intégrale des séries Star Trek, en plus des dix films (oui, je sais qu’il y a trois autres films, mais c’est un retcon et je n’ai pas pour l’instant l’intention de me les faire un jour), je pense pouvoir me considérer, non comme un trekkie (ce qui impliquerait que je sois un fan indécrottable de Star Trek, ce qui n’est pas le cas), mais comme un trekker (un bon connaisseur du sujet (érudit serait un peu prétentieux de ma part)). Je suis donc en mesure de vous donner doctement des conseils sur ce que vous devez regarder (ou ne pas regarder).
Si vous êtes très motivés et si vous avez du temps devant vous, pas de question à se poser : vous allez tout vous (re)faire, et de préférence dans l’ordre de diffusion (c’est-à-dire en regardant en parallèle les séries qui étaient diffusées en même temps, et en intercalant les dix films aux endroits appropriés). Les plus malades pourront ensuite se refaire un visionnage supplémentaire en se regardant épisodes et films dans l’ordre chronologique de leurs évènements (donc en commençant par Enterprise et en finissant par les dernières seasons de Discovery), mais faut vraiment être passionné et avoir du temps à perd… à y consacrer.
Si vous n’êtes pas suffisamment motivés pour tout vous faire, va falloir faire des choix.
Déjà, vous pouvez probablement faire l’impasse sur les films. Certes, il y a deux trois détails qu’on saisit mieux dans les séries quand on connait les films, mais rien d’incontournable. Le plus important dans l’historique de Star Trek est probablement Star Trek VIII : Premier contact, donc si vous n’en regardez qu’un seul, optez pour celui-là. Pour les autres, je vous renvoie à ce billet.
Envisageons maintenant les onze séries :
TOS : franchement, ça a surtout un intérêt historique, pasque c’était la toute première série Star Trek ; mais les décors et les effets spéciaux ont mal vieilli, et objectivement, vous pouvez faire l’impasse dessus si vous n’êtes pas suffisamment motivés.
Si vous voulez quand même y jeter un œil sans pour autant vous farcir la série en entier (pasqu’il faut bien reconnaître qu’il y a pas mal de déchet), voici ma sélection : les épisodes 1 de la season 1 (Ils étaient des millions), histoire de voir un épisode « normal » ; les épisodes 1 (Le mal du pays), 10 (Un tour à Babel) et 15 (Tribulations) de la season 2, qui sont probablement les trois meilleurs de la série ; et éventuellement un épisode avec des Romuliens, comme le 14 de la season 1 (Zone de terreur) et/ou le 2 de la season 3 (Le traître). Il y en a quelques autres qui sont intéressants, mais c’est TOS donc c’est daté.
TAS : n’a de réel intérêt que comme complément et prolongement de TOS, donc si vous ne vous êtes pas farci TOS vous pouvez faire l’impasse sur TAS. Notez qu’il est nécessaire d’avoir vu certains épisodes de TOS pour tout piger à certains épisodes de TAS. Notez aussi quand même que dans l’ensemble TAS est meilleure que TOS, puisque la moitié de la série est potable, alors que pour TOS c’est un peu moins.
TNG : c’est pour moi la série incontournable si vous devez ne vous en faire qu’une seule (et donc aussi, si vous devez vous en faire plus d’une) : on y retrouve tout ce qui constitue Star Trek (la Fédération, Starfleet, les ET emblématiques que sont Klingons, Vulcains et Romuliens, etc…), mais en bien plus moderne que dans TOS ; et si les effets spéciaux ont vieilli pour certains, les décors restent regardables.
DS9 : celle-là ne sera pas du goût de tout le monde. Ou plutôt, j’ai à son égard un sentiment mitigé. Déjà, comme je vous l’avais expliqué à l’époque, c’est du Star Trek sans Trek : les personnages voyagent assez peu, l’essentiel se passant dans la station spatiale éponyme ou pas loin ; donc c’est un peu particulier, et relativement différent du reste de Star Trek.
Le plus, c’est la situation politique internationale (entre la Fédération et ses divers voisins) qui est bien développée et donne du corps au contexte.
Le moins, c’est que la moitié (à la louche) de la série repose sur des histoires d’extra-terrestres surpuissants avec des pouvoirs magiques et le mysticisme qui leur est associé, et ça, y a pas à tortiller, je ne supporte vraiment pas (ça m’a vraiment gâché la série, que j’aurais trouvée très bonne sans ça).
Voyager : c’est ma série Star Trek filmée préférée, donc je ne peux que vous la recommander. Cependant, on peut lui reprocher qu’elle se déroule pour l’essentiel loin du cadre habituel (la Fédération et ses voisins), donc qu’elle n’est pas exactement typique de Star Trek. Mais si vous voulez aller voir au delà de TNG, c’est un choix logique.
Enterprise : comme je vous l’avais dit à l’époque, on est là un peu dans la Préhistoire de Star Trek, donc faut avoir envie de voir une technologie plus primitive que dans TOS et les autres séries. Faut aussi avoir envie de pousser sa découverte de Star Trek vers cette époque « archaïque ». Bref, faut un minimum de motivation et d’intérêt pour Star Trek. Si c’est votre cas, vous pouvez y aller sans hésitation.
Discovery (season 1, seasons 2 à 4) : bon, là y a pas non plus d’hésitation à avoir : à moins de vouloir à tout prix vous farcir l’intégrale des séries Star Trek, abstenez vous.
Lower Decks (season 1, season 2, season 3, season 4) : là encore y a pas à tortiller, c’est ma série Star Trek préférée, donc je ne peux que vous la recommander chaudement. Une connaissance du reste (séries et films) est un plus pour saisir certaines finesses et allusions, mais on peut quand même regarder et apprécier la série en étant néophyte.
Picard : vous pouvez faire l’impasse.
SNW : ça n’est pas indispensable, et ça se passe avant TOS (et par conséquent, avant l’époque TNG / DS9 / Voyager / Lower Decks qui est à mon goût l’époque de référence pour Star Trek) ; mais elle est relativement courte, alors si vous avez le temps, regardez la donc.
Prodigy : vous pouvez faire l’impasse : c’est complètement anecdotique et pendant une bonne partie de la première season (la seule sortie à ce jour), on n’est pas vraiment dans du Star Trek.
Notez que Lower Decks, SNW et Prodigy ne sont pas terminées. Discovery non plus, hélas.