Hommage collatéral

Si jamais je devais un jour être victime d’un attentat du genre de ceux qui ont été commis il y a quinze jours, ma volonté est que ma mémoire ne soit pas associée à un éventuel hommage national comme celui qui a eu lieu aujourd’hui.
Non que ça m’emmerderait de recevoir les honneurs de la nation : au contraire même, ça aurait plutôt tendance à flatter mon ego (un peu tard peut-être, dans de telles circonstances).
Mais ce que je ne voudrais surtout pas, c’est servir de prétexte aux politocards qui nous gouvernent pour passer de nouvelles lois liberticides au prétexte des attentats (alors que ces lois, si elles avaient existé avant, n’auraient rien changé ; mais elles permettront par contre aux autorités de s’asseoir un peu plus sur nos libertés individuelles (dont, faut il le rappeler, la vie privée ne fait selon eux pas partie)). Et ça me ferait bien chier qu’un président affirme dans mon oraison funèbre, après avoir pris « grâce à moi » quelques décisions liberticides donc, que, je cite un passage du discours d’aujourd’hui : « la France restera elle-même, telle que les disparus l’avaient aimée ».
Restera elle-même ? Telle que les disparus l’avaient aimée ? Moins quelques libertés (qui ne sont plus des droits fondamentaux)… Une paille.
Je ne suis certes pas disparu (et je ne prétends bien entendu pas m’exprimer au nom de ceux qui le sont), mais plus ça va, et moins la France reste comme je l’avais aimée.
Alors dans ces conditions, qu’on me laisse en dehors de tout ça, merci.

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2 réponses à Hommage collatéral

  1. Timetraveler dit :

    Je plussoie, je ne veux pas être associé à un pays qui demande officiellement à déroger aux Droits de l’Homme !

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